Le
livre “Về Một Cuộc Ra Đi” est le
récit d’une longue fuite par voie du
Cambodge, de Saigon jusqu’à la frontière Thailandaise en
passant par Châu Đốc,
Phnom Penh, Battambang, et Sisophon. Au long d’un voyage de plus de
mille kilomètres,
à la fois dangeureux et difficile, l’auteur et son fils
ainé de 12 ans avaient
continuellement enduré la peur d’être
arrêtés. Sur le territoire Cambodgien, en
dehors du risque d’être capturés par les forces
Communistes Khmères et
Vietnamiennes, d’autres dangers planaient au dessus de la tête de
ceux qui
fuyaient le
Communisme en allant vers la frontière Thailandaise: bandits,
champs de mines,
dense forêt tropicale dans laquelle le voyageur pouvait se perdre
facilement, faim
et soif, et cruels soldats assoiffés de sang.
C’est la raison pour laquelle l’auteur avait
declaré dans son livre
qu’il avait “passé par la mort pour aller trouver la vie”.
Personne
ne sait combien avaient trouvé la
mort sur ces chemins d’horreur, à travers les "champs de
massacre”. Beaucoup
n'avaient jamais revu leurs camarades de
groupe. L'auteur avait miraculeusement survécu pour raconter sa
terrifiante évasion.
Son fils avait été arrêté près de la
frontière Thaïlandaise. Des trois personnes
qui étaient allées avec lui, une avait été
tuée d’un coup d’AK 47 avec un guide
Cambodgien; les deux autres avaient disparu sans laisser de traces.
Avant son
départ de Saigon, comme n'importe quel autre
évadé, il
avait su qu'il avait neuf chances de mourir et une seule de survivre,
mais il
était prêt à confronter la mort pour trouver la
vie. Rien n'est plus pathétique
que le conseil que le père a donné à son fils de
12 ans avant de s’évader du
pays : "Je lui
avais dit
que s’il était arrêté et que
je ne l’
étais pas, j’aurais continué ma route.
Réciproquement, si j’étais arrêté et qu’il
ne l’était pas, il devrait continuer son voyage. Nous ne
pouvions pas attendre
l'un l'autre. Si nous étions tous deux arrêtés,
nous ne devrions pas déclarer
que nous étions père et fils. L'un de nous pouvait
marcher sur une mine et
mourir, l'autre devrait toujours poursuivre sa route."
L'auteur
avait été arrêté à Sisophon mais il
s’était échappé et une deuxième fois, il
était allé avec son guide à la
frontière en traversant à pied “les champs des morts”. Il
s'était perdu dans la
jungle et, pendant plusieurs jours, avait lutté pour sortir des
chemins
inextricables de la jungle et éviter de mourir de fatigue et de
soif.
Qu'est-ce
qui avait poussé les gens comme lui
à risquer leur vie pour aller à la recherche la
liberté ? Le livre
décrit leur état d'esprit et leurs
expériences après avoir vécu sept ans sous le
système communiste qui s’ était
établi au Vietnam du Sud après la retraite des
Américains et la chute du régime
de Saigon .
L'exécution
de l'idéologie marxiste-léniniste
et des mesures stalinistes avec tout leur aspect de sauvagerie et de
cruauté
avait ravalé la population du Vietnam du Sud au rang des
animaux. L'adoption
des politiques visant à appauvrir le
peuple afin de réaliser l’égalité
sociale avait paralysé tout le monde. La
politique de contrôler les gens
en les dépouillant de leurs droits civils avait rendu la vie
impossible.
Ce
document contient vives descriptions de la
façon dont la vie de chaque individu a été
affectée, particulièrement la vie
des intellectuels, tels que l'auteur; jeunes femmes devenaient
prostituées afin
de survivre; jeunes gens se résignaient à subir la
désintégration sociale et le
déclin moral. Le livre dépeint également quelques
spécimens humains, création
du régime socialiste: individus adroits qui avaient
arnaqué les gens pour gagner
de l'argent, ancien élèves qui escroquaient leur
professeur, hauts cadres
communistes qui volaient des
propriétés
publiques et extorquaient de l'argent pour devenir riches.
Le
régime communiste, en maltraitant excessivement
les gens, les avait forcés à risquer leur vie à
s’évader du pays. L'auteur
avait rencontré une multitude de
difficultés et de périls chaque fois qu’il tentait de
s’échapper. Plusieurs
fois, il était ainsi près de mourir pour être
sauvé à temps. Dans sa
première évasion par voie du fleuve Tien Giang, une
patrouille Viet Cong
l’avait arrêté avec sa famille. Les Vietcongs avaient
tiré sur les gens et les avaient
dépouillées de tout ce qu'ils possédaient. Durant
son voyage de Chau Doc à
Phnom Penh l’auteur avait dû rester jours et nuits sous la
couverture des
ananas et noix de coco dans la coque d’une barque. Et pendant le voyage
à la
frontière Thailandaise il avait été
arrêté mais avait échappé avec ses
assaillants à sa poursuite, tirant leur AK 47. Il avait
survécu pour continuer sa fuite mais s’ était perdu dans
la jungle Cambodgienne.
Le
lecteur peut facilement imaginer les
sentiments d'un individu qui s'est sauvé du régime
communiste laissant son
épouse et ses enfants à Saigon, ayant avec lui seulement
son fils ainé qu’il a laissé
derrière dans la région de
Sisophon. L'auteur décrit nombreux conflits intérieurs
qu'il a endurés quand il
a fait face aux problèmes quotidiens. Avant sa
première évasion, il a eu peur d'aller en prison. Quand
il a été incarcéré à Mytho, il a
prié d’être libéré afin d’éviter de
souffrir. Cependant,
une fois libre, un sentiment de désespoir a rempli son coeur
quand il rencontre
les malheurs de la vie et il a voulu retourner en prison.
Après
qu'il ait surmonté tous les dangers et
ait presque trouvé la mort dans les mains des Khmers
communistes, il arrivait
au camp de refugiés en Thaïlande. Une fois en
sécurité au camp, il éprouvait
soudainement du remords et voulait retourner à Saigon pour
rejoindre sa
famille.
Le
livre cite beaucoup d'occasions où l'auteur
éprouvait ces sentiments antagonistes. C'est un état
d'esprit qu'il qualifie d’
"anormalement contradictoire".
Professeur
Nguyễn Văn Canh, ancien vice-doyen de la Faculté de
Droit de Saigon a
écrit: “Ce livre est
un document vivant de grande valeur.
L'auteur a fourni un compte détaillé de ce qu'il a vu, ce
qu'il a entendu, ce
qu’il a éprouvé, et ce qu'il a eu dans son esprit quand
il a vécu sous un
système communiste. Le livre est de valeur réelle quand
il exprime la réalité
douleureuse qu'une nation a dû souffrir sous le régime
installé par Hồ Chí Minh
et ses camarades.”